Résumé :
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Ils sont quatre copains, Indiens Blackfeet du Montana, qui s’adonnent à la moto et à la chasse. Sur un territoire réservé, ils se livrent à un massacre de caribous : ils en tuent neuf et poussent le troupeau à se précipiter du haut d’une corniche. Lewis abat une étrange jeune femelle dont il s’aperçoit qu’elle était pleine. Cet épisode va désormais hanter les quatre hommes pour le reste de leurs jours, provoquant un délire psychiatrique hallucinatoire tandis que surviennent des morts mystérieuses. Dix ans plus tard Lewis se livre à une collègue. Et le drame s’enclenche…
La culpabilité lie à jamais les quatre amis tandis que croît la terreur obsédante de la vengeance des caribous. L’horreur monte en puissance et mêle dans un même effroi bêtes et hommes, donnant lieu à des descriptions atroces – pourtant non dénuées d’humour – jusqu’à une fin hallucinante où le suspense ne se relâche pas. L’auteur, lui-même Blackfeet, milite pour la renaissance amérindienne. Il nous fait pénétrer dans les arcanes de la culture indienne qui anime un monde fantastique et légendaire. Reprenant en titre la phrase attribuée au général Sheridan, il montre la violence du racisme anti-indien et les rivalités entre tribus. Dans un style prosaïque, et des scènes quelquefois difficiles à suivre, il peint la misère économique et sociale dans laquelle vivent ces exclus. Un roman qui a du corps ! (J.D. et A.Be.)
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