Résumé :
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2022-2025 : le harcèlement contre les femmes fait rage sur les réseaux sociaux en France. Yvan Langalter, leader d’un groupe musical hardcore très en vogue, milite contre cette dérive. Un premier concert est violemment perturbé par des « incels » (involuntary célibates) antiféministes. Le frère d’Yvan en ressort fortement handicapé. Lors d’un nouveau concert du groupe, l’attaque d’un incel fanatisé fait cinq morts dans la foule. Un grand débat sur les méfaits d’internet s’ouvre et Sebastian Mille, du Service de documentation criminelle, traque ces « masculinistes » anonymes.
Dans son premier livre, Benjamin Fogel dénonçait les dangers de la servitude numérique. Partant ici de faits réels survenus avant 2020, il imagine une aggravation des méfaits du mouvement incel dans un futur très proche. Très engagé, son roman met en garde contre les nuisances des réseaux sociaux où l’utilisation de noms d’emprunt garantit l’anonymat et autorise tous les excès à des fins partisanes. On est un peu rebuté d’entrée de jeu par des termes peu familiers, puis très vite on se laisse prendre par l’enchaînement dramatique des événements, le suspense, les oppositions de caractère et les évolutions surprenantes des personnages. Peu à peu, la thèse de l’auteur – un plaidoyer pour la transparence sur les commentaires postés sur le net – s’impose, même si le dénouement apparaît tout à fait improbable. Un sujet de société d’une actualité terrifiante, traité de façon inattendue. (J.M. et M.-N.P.)
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