Résumé :
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À trente ans, Clémence tente de renaître dans sa minuscule maison. Elle a fui Thomas mais la peur est toujours là. Trois ans à vivre dans une cage dont il montait insidieusement les barreaux, la coupant de sa famille et de ses amis. Mais face à la béance de sa nouvelle vie, aura-t-elle la force de résister à l’envie de retourner dans ses bras ?
Il faut se méfier de la prose de Sandrine Collette (Et toujours les Forêts, Les Notes décembre 2019) car c’est l’enfer qu’elle dissimule. Ses personnages sont saisis au moment où quelque chose se casse en eux, exposant leur errance et leur fragilité. Avec, toujours, la capacité à rendre une atmosphère, la romancière opte pour un récit très immersif où l’on s’ancre dans un huis clos entre une jeune femme et sa peur, quand la hantise, aliénante, annihile toute volonté. Avec constance et de manière itérative, elle calligraphie les émotions et creuse au plus loin du ressassement les brèches psychiques. Au compte-gouttes s’accumulent les mensonges et les humiliations, les fuites avortées et le doute. La terreur est dans les mots, dans l’essoufflement des phrases. Un roman sombre sur le thème de la relation toxique, éminemment psychologique, qui parfois s’étire, mais s’impose à l’esprit. Et quand Sandrine Collette rallume enfin la lumière, il reste encore des ténèbres… (Maje, C.G. et S.L.)
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